Roxana Azimi_Didier Grumbach, vous aviez dit que si Jacques Boissonnas quittait la présidence des Amis du MNAM, vous partiriez aussi du bureau exécutif. Qu'est-ce qui vous a retenu ?
Didier Grumbach_C'est vrai, j'avais dit : « préviens-moi, quand tu t'en vas, je m'en vais en même temps ». Mais quand il a décidé de partir, il s'est mis à se demander qui allait pouvoir le remplacer, et il y a travaillé activement.
Jacques Boissonnas_ J'avais prévenu Alain Seban [président du Centre Pompidou] et Bernard Blistène [directeur du musée national d'art moderne] fin juillet. Cette présidence est formidable comme occupation à tout point de vue, humain, artistique, même managériale, mais cela prend du temps. Cela m'empêchait un certain nombre de choses que je souhaitais faire, voir mes enfants, avoir d'autres types d'activité associative voire professionnelle, voire même sportive. Je me suis dit que l'association roulait, que ce n'était pas le mauvais moment. J'étais resté trois ans et demi.
Philippe Régnier_Quel bilan tirez-vous de ces trois ans ?
JB_C'est une association forte qui a la chance d'avoir une bonne directrice, Marie-Stéphane de Sercey, avec une bonne équipe, qui fonctionne bien au quotidien. Il faut s'assurer que les adhésions viennent, que le PAC [Projet pour l'art contemporain] marche, que le dîner soit correctement organisé. On se demande toujours : « est-ce que les gens reviendront, on peut mieux faire ». C'est une association qui travaille en étroite liaison avec la conservation du musée et que le président du Centre favorise…