« L'art, c'est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art ». Cette phrase de l'artiste et poète Robert Filliou, la Biennale de Kochi-Muziris, en Inde du Sud, semble l'avoir prise au mot. Inaugurée le 12 décembre dans un joyeux désordre au son entêtant de trois cents percussionnistes du Kérala, cette deuxième édition organisée par l'artiste indien Jitish Kallat est réjouissante à plus d'un titre : par son ancrage dans la vie, par ses narrations déjouant les lieux communs, par son chaos et ses imperfections mêmes. Habitués des white cubes cliniques, adeptes du professionnalisme érigé en diktat, passez votre chemin. Cette biennale débordante et brouillonne, visitée autant par les familles et enfants que par la planète arty, n'est pas pour vous : aux lendemains du vernissage, plusieurs vidéos ne marchaient toujours pas tandis que des ouvriers…
La leçon de vérité de la Biennale de Kochi-Muziris
Loin des narrations convenues et des idées reçues, la Biennale de Kochi-Muziris, en Inde, offre une vision rafraîchissante du monde, de ses utopies, découvertes et collisions.