Le face-à-face est saisissant : la rigueur princière du Portrait de Philippe II d'Espagne (1554) de Van der Straeten confrontée au portrait cubiste L'Écossaise (1918) de Juan Gris montrent l'étendue à la fois chronologique, stylistique et géographique de la collection Abelló. Juan Abelló se défend pourtant de poursuivre une ambition encyclopédique. « Ma collection est le résultat d'un goût personnel conjugué aux opportunités qui se sont présentées, dans l'objectif de former un noyau cohérent », explique-t-il. Dans un accrochage chronologique, le dialogue entre les écoles espagnoles d'une part, et françaises, italiennes ou nordiques d'autre part permet de porter un autre regard sur l'histoire de…
La collection Abelló offre un tour d'horizon personnel de l'art espagnol
De Ribera à Picasso, de Cranach à Bacon, la riche collection de Juan Abelló et de sa femme Anna Gamazo est exposée pour la première fois en tant que telle au CentroCentro à Madrid. Comptant nombre de peintures et dessins espagnols du XVIIe au XXe siècles, ces 160 oeuvres sélectionnées replacent la production ibérique dans le contexte artistique international par un jeu de va-et-vient entre les grands peintres européens et leurs contemporains de la péninsule espagnole.