Sarah Hugounenq_ Pour fêter les 30 ans de la Fondation BNP Paribas, vous lancez un programme international d'éducation par la pratique artistique en faveur de jeunes défavorisés dans 30 pays, intitulé « Dream up! ». Est-ce symptomatique du tournant social pris par le mécénat culturel ?
Alexandre Carelle_ Le soutien à la culture est le fondement de notre action. Depuis la création de la fondation, nous soutenons les arts sans jamais avoir réduit notre engagement. Nous sommes passés d'un budget de 1 million d'euros, soit 70 % du budget global de la fondation, à 1,8 million d'euros [dont 210 000 euros en faveur des musées], sur les 7 millions totaux divisés entre les programmes éducation, environnement et solidarité. Toutefois, nous ne faisons pas de mécénat croisé [alliant culture et préoccupation sociale par exemple]. Notre mécénat culturel est une aide à la création et à la valorisation du patrimoine. Tout ce qui a trait à la diffusion artistique et à la médiation des publics est mené par la branche solidarité de notre mécénat.
La promulgation de la loi Aillagon en faveur du mécénat en 2003…