Cultivant une nouvelle fois l'art du paradoxe, Angel Vergara intervient dans les salles basses des Moulins Albigeois avec une proposition bien plus ambitieuse et alléchante que celle de prime abord évoquée.
Passé la première salle qui donne son titre à l'exposition, Fin' Amor, plutôt à considérer comme une parenthèse que comme une introduction à l'exposition, le visiteur plonge de plain-pied dans l'univers pictural et vidéographique de l'artiste belge. Il est accueilli dans une petite salle de cinéma où est projetée sa nouvelle peinture-vidéo, Colchiques et menthe. Par rapport à des oeuvres antérieures, telles les Sept péchés capitaux, au rythme plus soutenu, le temps est ici étiré et distendu, comme si une nouvelle temporalité était à l'oeuvre et que les tentatives de précision des gestes parvenaient à dompter les images. Le sujet s'y prête, puisqu'il s'agit d'une nature morte, motif pictural par excellence que Vergara nous amène à regarder…