L'Institut national de l'Audiovisuel (INA) projette de créer une plate-forme numérique centralisant l'ensemble des archives vidéos des institutions culturelles publiques des domaines de l'opéra, du théâtre, des musées, du cinéma et du livre. Nommée au printemps, la nouvelle directrice de la structure, Agnès Saal, a indiqué vouloir faire une proposition en ce sens au gouvernement. Elle juge par ailleurs l'INA « démoralisé, démotivé, exsangue et sans vision d'avenir », à l'issue de la campagne décennale de numérisation de ses archives. Cette mutualisation permettrait de proposer une alternative aux géants d'Internet, et aux institutions concernées de maîtriser les contenus disponibles et leur visibilité sur la toile. Accessible uniquement sur abonnement pour moins de 5 euros mensuels, ce service comprenant un ensemble de 25 000 archives pourrait être opérationnel en mars 2015. L'INA compte attirer d'autres contenus, en partenariat avec des diffuseurs et des producteurs. La directrice s'est enfin félicitée d'avoir obtenu de l'État la restitution des 20 millions d'euros de dotation ponctionnés l'année précédente sur le budget de l'établissement.