Directeur du Centquatre-Paris, José Manuel Gonçalvès est commissaire de la Nuit blanche 2014 qui se tient demain soir, samedi 4 octobre. Il a conçu cette édition comme un GRA, circuit de grande randonnée artistique concentré sur la rive gauche, à Paris. Plus de 33 pièces sur 44 sont des productions spécifiques.
R. A. Pourquoi avez-vous choisi ce focus sur la rive gauche ?
J. M. G. Je voulais reprendre ce qu'était la Nuit blanche à l'origine, c'est-à-dire une double découverte d'artistes et d'un Paris méconnu, découvrir des lieux et quartiers où l'on va moins. Je suis passé par-dessus quelques palissades, j'ai ouvert des portes. D'emblée, je voulais éviter les grandes files d'attente et les frustrations. Qu'il y ait des frustrations artistiques, c'est inévitable, mais d'accès, ce n'est pas possible. Il fallait qu'il y ait des grands lieux intérieurs comme les voies fermées de la nouvelle gare d'Austerlitz où intervient Pablo Valbuena, des lieux mixant intérieur-extérieur et des interventions extérieures.
R. A. Pourquoi avoir choisi de mettre autant l'accent sur le street art ?
J. M. G. Il y a un tiers de street art seulement. On a l'impression qu'il y en a beaucoup parce qu'il y en a peu eu…