En fondant Les Ateliers de Rennes, Biennale d'art contemporain, l'entrepreneur mécène Bruno Caron l'a dotée de la thématique du travail. Chaque commissaire se voit donc confier ce sujet de dissertation, sous l'intitulé « art et entreprise ».
Pour cette quatrième édition, Zoë Gray a répondu par un léger hors sujet qui, dans cette apparente célébration d'un art ludique, infiltre une pensée politique nourrie des écrits fondateurs de l'anticapitalisme et de la décroissance. En témoigne l'emprunt du titre de Paul Lafargue, « Le Droit à la paresse » pour l'une des expositions du parcours, au musée des beaux-arts de Rennes. Ici, l'élégance critique de la commissaire d'origine britannique lui permet de poster dans le patio néoclassique, et sans une once de cynisme, un château gonflable pour sonder les alternatives au modèle consumériste et le moyen de retourner les stratégies du divertissement employées à endormir les consciences (Pilvi Takala, Five Star Bouncy House, 2014).…