Un champ de ruines après l'apocalypse. Comme une archéologie d'un futur antérieur. Des téléviseurs prisonniers du béton, restes d'une civilisation engloutie par on ne sait quel souffle nucléaire. Une civilisation de l'image qui tente péniblement de survivre. L'installation de Wolf Vostell que présente la Galerie Anne de Villepoix, à Paris, porte bien son nom : « Endogen Depression ». Ce qui en termes médicaux décrit une profonde modification de l'humeur, un ralentissement psychomoteur, une anxiété doublée d'un sentiment d'impuissance. Bref, une mélancolie que retranscrivent si bien ces moniteurs stériles, machines célibataires capables tout juste d'une…