Le musée Jacquemart-André dévoile toute l'innovation du Pérugin, et interroge ses possibles liens avec Raphaël.
Le titre de la nouvelle exposition du musée Jacquemart-André à Paris, « Le Pérugin, Maître de Raphaël », est plus affirmatif que ne l'est réellement l'exposition. En effet, le parcours est moins catégorique concernant cette thèse non vérifiée, même si elle en étudie avec intelligence les indices. L'accrochage dépasse largement le débat qui ne concerne que les dernières années du peintre originaire de Pérouse, pour embrasser la dimension pionnière présente dans toute sa carrière. À côté des productions d'Andrea Verrocchio, Sandro Botticelli, Pinturicchio, Rosselli et bien sûr de Raphaël, Pietro Vannucci, dit Le Pérugin (1450-1523), s'impose par son talent d'innovation. « Cette exposition est une occasion d'approfondir notre connaissance du Pérugin, et la manière dont il a transformé la peinture italienne. C'est la seconde étape après Giotto dans la mise en…