Chaque édition de la foire Paris Photo rend compte d'une extension inéluctable du domaine de la photographie. Il ne s'agit plus seulement de capturer le réel, mais d'aller au-delà de l'image, de la trace, par-delà le film et le tirage. Le galeriste parisien Christophe Gaillard a bien senti ce penchant de la photographie à sortir de ses gonds et de ses ornières, à tourner le dos à sa nature indicielle. Aussi, son exposition « One step beyond » présente-t-elle une artiste, Letha Wilson, dont la photographie brigue la troisième dimension par le biais du béton ou du ciment. L'image est malmenée, pétrie dans la matière. Tous les artistes ici convoqués s'éloignent de la belle…