Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, a exposé hier les grandes orientations de son action, à la veille de la première rentrée scolaire sous son autorité. Priorité du président de la République oblige, l'école fait l'objet d'une vaste campagne de réformes, qui devrait aboutir d'ici le mois d'octobre à une loi de refondation du système éducatif. Dans ce vaste mouvement, la réforme de l'enseignement obligatoire en histoire de l'art - instauré en 2008 - est abandonnée sur le bord du chemin. « La loi que nous préparons est une loi de refondation, donc pour l'instant nous nous occupons des fondements de l'école », a déclaré hier le ministre. Et d'ajouter : « je n'ai pas de réflexion particulière [sur l'enseignement de l'histoire de l'art] à soumettre pour l'instant ». Vincent Peillon a ajouté que son ministère travaillait en étroite collaboration avec la Rue de Valois, et qu'un déplacement commun avec la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, se déroulera sous peu. L'association des professeurs d'archéologie et d'histoire de l'art des universités (APAHAU) avait publié en juillet un Livre blanc de l'enseignement de l'histoire de l'art, dans le but de sensibiliser les pouvoirs publics aux difficultés liées à ce nouvel enseignement.