C'était il y a vingt ans. Sarajevo assiégée, un continent à feu et à sang. Hier. Aujourd'hui, l'Europe va mal, à nouveau. Les résultats des élections européennes alertent quiconque est attaché à la démocratie. Il est donc heureux qu'une exposition à la Galerie du Jour (Paris), qui ouvre ce soir, vienne réveiller la mémoire de cette autre guerre. Réunissant une vingtaine d'artistes de Bosnie-Herzégovine, habitant Sarajevo, Banja Luka, Pristina, Berlin ou New York, « Memory Lane » a été montée par le jeune Français Pierre Courtin, dont l'histoire est intimement liée à ces contrées. « J'ai découvert Sarajevo lors d'un séjour Erasmus, alors que j'étais étudiant à l'Ensba, il y a dix ans, et je n'en suis…