Très loin des stéréotypes et du folklore que l'on aurait pu craindre, l'exposition « Indiens des Plaines » actuellement présentée au musée du quai Branly, à Paris, offre une vision renouvelée de l'expression artistique des tribus qui peuplèrent le vaste territoire américain, qui s'étend du bassin du Mississippi aux Rocheuses, et du Rio Grande, dans le sud du Texas, à la branche supérieure de la rivière Saskatchewan, dans le centre de l'Alberta. Les toiles de George Catlin, qui sont pourtant quelques-unes à être conservées dans les collections du musée, ne figurent pas au nombre des oeuvres exposées. On ne trouvera pas non plus de documentaire sur la chasse aux bisons ou la danse du soleil. La scénographie, confiée à l'agence Wilmotte et Associés, marque d'ailleurs d'emblée le ton de cette exposition dont l'approche se veut à la fois humble et rigoureuse. Seule petite fantaisie : les deux tipis placés à la fin du parcours. Un moindre mal à l'heure où les expositions, pour le meilleur et pour le pire, se veulent de plus en plus animées.
Passée la petite introduction cartographique où sont présentés les différentes tribus et les…