Le Quotidien de l'Art

Les dessous des acquisitions du Louvre-Abu Dhabi

Suffit-il d'avoir un gros carnet de chèques pour faire un grand musée au XXIe siècle ? La question mérite d'être posée avec le Louvre-Abu Dhabi. Du Louvre, cet établissement sorti des sables n'a que le nom : sa vocation est universaliste et touche à de nombreuses spécialités, allant jusqu'à flirter avec l'art contemporain (le domaine du Guggenheim Abu Dhabi) avec des achats d'oeuvres tardives et onéreuses de Cy Twombly ou Yan Pei-Ming. Contrairement au Louvre et à d'autres illustres musées européens, il ne bénéficie pas par nature d'un socle constitué par des collections royales. Pour l'heure, il ne semble pas avoir profité de grandes donations de personnalités fortunées désireuses d'assurer la pérennité de leurs oeuvres comme ce fut le cas pour les musées américains. Faute de l'un comme de l'autre, l'agence France-Muséums constituée pour former la future collection doit acquérir des oeuvres dignes d'intérêt dans un laps de temps et avec un budget limités. Incomparable par rapport aux moyens dont disposent les musées français, la somme de 40 millions d'euros par an allouée pour ces achats sur dix ans, à compter de 2007, soit tout de même 400 millions d'euros, semble…

Les dessous des acquisitions du Louvre-Abu Dhabi
Les dessous des acquisitions du Louvre-Abu Dhabi

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Article issu de l'édition N°607