Après 18 mois de travaux de restauration, la toile de Mark Rothko Black on Maroon (1958) a retrouvé le 13 mai les cimaises de la Tate Modern, à Londres. L'oeuvre, offerte par l'artiste à l'institution en 1970, issue de la série réalisée pour le Seagram Building à New York, avait été vandalisée le 7 octobre 2012 par un homme voulant attirer l'attention sur « ce qui se passe actuellement dans l'art contemporain ». Il avait tagué la toile d'une inscription à la signification obscure. L'encre avait pénétré les différentes couches de matière qui composent la peinture, l'endommageant profondément. La principale difficulté de la restauration fut alors de trouver le solvant le plus efficace pour effacer l'encre tout en étant le moins nuisible pour les pigments d'origine. La famille Rothko aida à la recherche en donnant des fragments de toiles recouverts de la même peinture utilisée par l'artiste dans les années 1950. Si à l'oeil nu les graffitis ne sont plus visibles, des traces de l'encre noire restent détectables sur les couches sous-jacentes, indique le musée londonien.