La 32e édition de la foire Art Brussels accueille 190 galeries issues de 27 pays. Sa directrice artistique, Katerina Gregos, répond à nos questions.
R. A. Pourquoi avez-vous créé cette année une section spéciale Curator's view ?
K. G. Pour contrer une hétérogénéité qui donne le tournis et qui caractérise toutes les foires, et pour mettre en valeur la dimension curatoriale de certaines galeries, qui ne sont pas toujours reconnues pour cela. L'idée est aussi d'apporter de la cohésion et une stimulation thématique là où cela pourrait manquer. C'est de toute évidence plus intéressant de voir une exposition basée sur un contenu solide. Cela favorise une meilleure réflexion sur l'art.
R. A. Comment positionnez-vous Art Brussels par rapport à Arco à Madrid et Artissima à Turin, deux salons qui tiennent beaucoup à cette dimension curatoriale ?
K. G. Cette dimension curatoriale infuse beaucoup de sections d'Art Brussels, peut-être plus que dans d'autres foires. Tout d'abord, j'ai un vote dans la sélection des galeries, ce dont ne disposent pas la plupart des directeurs de foire. De fait, cette dimension curatoriale s'étend sur différents niveaux, que ce soit du nombre croissant d'expositions personnelles - 29 cette année - jusqu'à la sélection des architectes/designers qui font la scénographie, le programme très dense THE STAGE - qui n'est pas juste un programme de discussions et de débats, mais qui est conçu autour de problématiques et de questions très spécifiques. La nouvelle section curatoriale veut trancher avec l'effet « supermarché ». Il y a aussi la mise en place cette année d'une exposition au sein de la foire, dédiée aux collections privées, « Portrait of the Collector as a Work of Art: An Intimate Journey », qui a été possible grâce au partenariat généreux de Louis Vuitton, avec un soutien…