La ministre britannique de la Culture, Maria Miller, a démissionné hier suite à la polémique concernant ses indemnités parlementaires. Dans une lettre adressée au Premier ministre, David Cameron, Maria Miller justifie sa décision en évoquant la controverse née depuis plusieurs jours et qui a fini par « détourner l'attention du travail essentiel mené par le gouvernement pour remettre notre pays d'aplomb ». Selon The Daily Telegraph qui a révélé l'affaire, la ministre conservatrice aurait perçu des indemnités parlementaires entre 2005 et 2009 pour une résidence secondaire à Wimbledon, quartier du sud-ouest de Londres, dans laquelle elle hébergeait ses parents. Une enquête indépendante avait conclu en février que Maria Miller devait verser 45 000 livres (55 000 euros) pour rembourser ces frais. Mais une commission parlementaire composée essentiellement de conservateurs a rejeté les conclusions de l'enquête le 3 avril et fixé la somme à seulement 5 800 livres (7 000 euros). Mais au-delà des actes, c'est l'attitude de la ministre qui a donné de l'ampleur au scandale. Contrainte de présenter ses excuses devant la Chambre des communes la semaine dernière, elle avait simplement déclaré : « accepter pleinement la recommandation du comité et le remercier d'avoir mis un point final à cette affaire ». Des excuses jugées trop expéditives par la presse britannique et par certains députés de son propre parti, inquiets du retentissement de ce scandale à moins d'un mois et demi des élections locales et européennes.