Parmi les images de la saison 2011-2012, nul doute que la fissure puis l'éboulement, aussi virtuels qu'impressionnants, du mur du Palais des Papes d'Avignon pendant la représentation du Maître et Marguerite, mis en scène par Simon McBurney, restera comme l'une des plus fortes. Alors que le collectif de la troupe et son fonctionnement au millimètre créent les conditions d'intensité du spectacle, à partir de peu de chose, l'investissement - pour une fois ni superflu ni grandiloquent - de la Cour d'honneur par l'image vidéo renforce le propos du plateau, jouant de raccourcis visuels, d'effets optiques et d'images contextualisant la transposition sur scène du roman de Boulgakov. En transformant le mur médiéval en espace de projection, qui tantôt se rétracte et se…