Diplômé de l'école des Beaux-arts de Nantes et du Fresnoy, Armand Morin (né en 1984) a participé au Salon de Montrouge en 2012. Cet hiver, pendant le festival « Hors pistes » au Centre Pompidou, le vidéaste et sculpteur expérimentait le format de la performance avec une énergie volcanique, sous le titre La dérive des documents. Son installation The day of the locust créée pour l'exposition « Exo #4 » conçue par la commissaire Elisa Rigoulet, est visible jusqu'à ce soir au 10 ter, rue Bisson, dans le 20e arrondissement de Paris.
L'histoire pourrait commencer à Miami, là où le passé a disparu sous le décor gigantesque. La caméra, contemplative et subjuguée, traverse cette démonstration de force de l'artifice dans Pardon Our Dust (2009). Le voyage du Nivernais aux États-Unis a nourri sa fascination pour les sites qui célèbrent la disparition du réel sous le règne des simulacres : réserves naturelles à vocation touristique, « musées terrifiants », serre tropicale au milieu…