Le dessin autorise des rencontres magiques, intergénérationnelles. Prenez le duo de grapheurs Lek & Sowat. Autodidactes, ils reconnaissent ne pas savoir dessiner d'êtres humains mais seulement des formes abstraites. Ils ont une idole, Jacques Villeglé. Drawing Now, qui a ouvert ses portes hier à Paris, leur a donné une carte blanche pour une oeuvre à six mains déployée à l'Espace Commines, lieu dédié aux jeunes galeries. Au Carreau du Temple, autre rencontre à travers le temps, entre l'artiste Thomas Müller, dont le mur chez Vidal-Saint Phalle (Paris) valait le détour, et Henri Michaux. Le premier est tombé en arrêt devant une feuille du second chez Lelong (Paris, New York). « Cela fait longtemps que j'aime le travail de Michaux, que j'avais envie de l'acquérir. Je suis passé une fois, deux fois, il m'avait tapé dans l'oeil, confie l'artiste, tout ému encore de son achat. Je ne vois pas de filiation directe avec mon travail, mais un esprit similaire. Il accouchait aussi des états de conscience ».
Ce type de joie pudique, de regard attentif, est propre aux collectionneurs de dessins. « Les…