Le projet de rénovation et de réaménagement de la Samaritaine, confié au cabinet d'architecture japonais Sanaa en 2010 par le groupe LVMH - propriétaire des lieux depuis 2001 -, rencontre de nouvelles difficultés, a-t-on appris hier dans Le Monde. En juillet dernier, le tribunal administratif avait rejeté le référé intenté par deux associations de défense du patrimoine - la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris -, pour annuler le permis de construire délivré par la mairie de Paris en décembre 2012. Or, le rapporteur public devant le Conseil d'État aurait demandé, le 17 février, l'annulation de cette décision du tribunal administratif. Le juge aurait, selon lui, « fait une erreur de droit manifeste » en rejetant la demande de suspension à cause d'un dossier incomplet, suite à un problème de courrier. Un motif de rejet qui ne saurait être retenu, selon le rapporteur public. « Il appartient à une personne qui reçoit une enveloppe vide de faire en sorte d'obtenir le contenu », indique-t-il. Le rapporteur public demande donc l'annulation de cette ordonnance et le renvoi du règlement au juge des référés. Le Conseil d'État devrait rendre sa décision d'ici à la fin de la semaine prochaine.