Ces derniers temps, les musées se plaisent à conjuguer les contraires. Après le hasard du calendrier qui avait juxtaposé à la Tate Modern de Londres le chantre de l'art conceptuel, Alighiero e Boetti, et le pape du bling-bling, Damien Hirst, c'est au tour de la Fondation Beyeler de souffler le chaud et le froid en programmant simultanément Philippe Parreno et Jeff Koons. De quoi dérouter des visiteurs écartelés entre la poésie conceptuelle du premier à la grandiloquence kitch du second. Avant même de pénétrer le bâtiment, une discrète intervention de Parreno désamorce les effets de manche de l'artiste américain : des ronds d'eau au milieu des…