Voilà bien un rapport qui tombe à la fois à pic et en décalé. La Cour des comptes a rendu public hier, 3 février, un référé datant du 15 novembre 2013 portant sur les exercices 2001 à 2011 de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris (Ensba) et adressé à Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, ainsi qu'à Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Séquencé en cinq chapitres, ce rapport dresse un tableau sévère de la décennie dirigée par l'ancien directeur, Henry-Claude Cousseau. « L'Ensba apparaît comme un îlot détaché d'un vaste archipel. Elle ne partage aucune fonction support (médiathèque, gestion, organisation des échanges d'étudiants, cartographie des débouchés, moyens administratifs et logistiques, etc.) avec les deux autres écoles nationales supérieures parisiennes, l'Ensad et l'Ensci », peut-on lire dans ce document de sept pages. Celui-ci stigmatise aussi le manque d'internationalisation du corps enseignant et du recrutement des étudiants. « Je n'ai pas lu le rapport, mais je suis…