Le Tribunal de grande instance de Paris a ordonné la restitution des quelque 200 oeuvres de Victor Vasarely (1906-1997) détenues aux États-Unis par sa belle-fille, en vue du règlement de la succession. Seconde épouse de Jean-Pierre Vasarely - un des fils de l'artiste, décédé en 2002 -, Michèle Vasarely se trouve au coeur de la bataille juridique qui engage également le petit-fils de l'artiste, Pierre Vasarely, et son deuxième fils, André Vasarely. Elle devra « rapporter à chaque indivision en cause les tableaux et oeuvres d'art de Victor Vasarely et Jean-Pierre Vasarely, en nature ou en valeur, pour celles vendues ou soustraites sans l'accord de Pierre Vasarely et/ou d'André Vasarely ». Cette décision rendue le 31 décembre 2013 et communiquée aux différents partis jeudi dernier, stipule notamment que les oeuvres seront conservées par la Fondation Vasarely, à Aix-en-Provence, jusqu'au partage définitif de la succession. « Il faut prendre en considération la volonté du plasticien […]. Il a donné à la France une grande partie de ses collections via une fondation reconnue d'utilité publique à but non lucratif et tout le reste n'est que mercantilisme de bas étage », a déclaré à l'AFP Pierre Vasarely, légataire universel de Victor Vasarely et président de la Fondation. Deux autres procédures judiciaires sont en cours d'instruction : la première devant la Cour d'appel de Paris qui vise à annuler une procédure d'arbitrage de 1995 ayant attribué aux deux fils de l'artiste l'essentiel des oeuvres détenues par la Fondation, et la seconde devant le Tribunal de grande instance de Paris, chargé depuis 2009 d'une enquête judiciaire pour abus de confiance et recel, en lien avec la procédure d'arbitrage de 1995.