Nombre d'artistes ne résistent pas à une exposition monographique. La réception de leur oeuvre est desservie par leur caractère répétitif ou certaines périodes sont peu fastes. C'est bien tout le contraire qui se produit avec François-André Vincent ! L'exposition, qui s'achève le 19 janvier au musée des beaux-arts de Tours, avant d'être présentée au Musée Fabre à Montpellier à partir du 8 février, révèle un artiste éblouissant. Le peintre, bien moins célèbre que ses aînés Fragonard et David, surprend par son besoin irrépressible de se renouveler et de ne jamais rien tenir pour acquis. Jean-Pierre Cuzin, l'auteur de la remarquable monographie qui paraît chez Arthéna (et qui fait office de catalogue), emploie volontiers le terme de peintre « caméléon ».
Fils de peintre et élève de Vien, François-André Vincent (1746-1816) est un bouillonnant…