« On dirait le jour des soldes ». Florence Derieux, directrice du FRAC Champagne-Ardenne et responsable du Art Parcours à Bâle, n'a pas tort. Si les dernières années les collectionneurs traînaient des pieds lors de l'ouverture d'Art Basel Miami Beach, prolongeant bain de soleil et farniente, mercredi, les usual suspects, d'Eli Broad à Peter Brant, étaient sur le pied de guerre dès 11 heures tapantes. « Les années précédentes, les gens venaient pour faire la fête. Cette fois, ils sont concentrés pour acheter. Ils se font des journées de 12 heures, puis repartent à Chicago, Dallas ou ailleurs, confie Bellatrix Hubert, directrice chez Zwirner (New York). Jeudi soir, il n'y aura plus aucun gros collectionneur en ville ». Si le rush était palpable, nulle « solde » en revanche à l'horizon dans un marché où les prix sont solides pour ne pas dire faramineux, confortés par les ébouriffantes ventes new-yorkaises de novembre.
Tout l'enjeu dans une foire aussi pléthorique est de ne pas passer inaperçu. Certains ancrent leurs stands avec des sculptures monumentales, qui une grosse citrouille à pois de Yayoi Kusama, vendue pour 600 000 dollars à un Américain par Zwirner, qui…