Il plane toujours à Miami un parfum clinquant, une pointe de vulgarité qui, bien que bordée par l'organisation helvète d'Art Basel Miami Beach, ne s'estompe jamais. Les exposants de Design Miami/, même les meilleurs, composent de fait avec l'ADN de la ville. On imagine difficilement le fauteuil doré de Mendini chez Kreo (Paris) ou le singe juché sur un coffre chez Carpenters Workshop Gallery (Paris, Londres) ailleurs que sous le soleil de Floride. Ces petites concessions au kitch ne seraient rien si la foire avait gardé la même qualité qu'à Bâle en juin dernier. Or, l'ensemble se révèle très inégal, lesté de quelques stands trop encombrés et anecdotiques, comme celui, illisible, de R 20th Century (New York), ou d'accrochages trop serrés comme celui du pourtant excellent Jason Jacques (New York), spécialiste en céramiques. Sortent du lot la maison de Jean Prouvé reconstruite par Patrick Seguin (Paris) ou l'ensemble de pièces réalisées en 1959…