Conçue en trois étapes, l'exposition qu'Hiroshi Sugimoto présente en ce moment à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent, à Paris, sollicite de la part du visiteur un calme proche du recueillement. Une première salle met en regard des objets anciens japonais réunis par l'artiste depuis plus de trente ans. Qu'il s'agisse d'une épée bouddhiste du XIIIe siècle, destinée à combattre les démons, ou d'un mandala servant de support à la méditation, ils portent tous la trace du sacré. Comme l'explique Emmanuelle de Montgazon, commissaire de l'exposition, « Sugimoto a commencé une collection d'art antique quand il est parti étudier à l'Art Center College of Design de Los Angeles dans les années 1970. À l'époque, ses congénères américains lui posaient…