Pour un collectionneur, s'exposer aux regards des autres est un exercice périlleux. Surtout en France, où les amateurs ont longtemps été jaugés dans un mélange de suspicion et d'envie. Suspicion car l'argent reste tabou, et envie car les trophées font autant jaser qu'ils sont jalousés. Nulle prise de guerre dans la collection de Philippe Cohen exposée au Passage de Retz à Paris sous le commissariat d'Ami Barak. Point d'épate ni d'emphase dans cette petite musique intérieure, avec sa volée de notes parfois trop serrées.
Pourquoi ce dentiste passionné a-t-il décidé de révéler ses vingt ans d'acquisition ? « Je voudrais qu'on comprenne ce qui…