P. R. Quelle est l'origine de cette exposition ?
J.-H M. C'est une exposition que j'ai faite en Tasmanie, à Hobart, au MONA (Museum of Old and New Art), ouvert par le collectionneur David Walsh qui a construit le plus grand musée de l'hémisphère sud. Ce dernier s'intéresse à l'art de manière générale. Sa collection est surtout centrée sur l'archéologie méditerranéenne et précolombienne et l'art contemporain. Il a aussi beaucoup d'art australien. Dan Walsh est parti sur cette idée de montrer ensemble des oeuvres d'art provenant de contextes totalement différents. Il a vu « Artempo » à Venise en 2007 que j'avais faite avec Axel Vervoordt et Mattijs Visser. Il a été enthousiaste et m'a dit que c'était ce qu'il cherchait pour son musée. Il m'a ensuite offert une carte blanche en me donnant une contrainte : travailler avec sa collection, qui s'est élargie ensuite à celle du musée public d'Hobart, le Tasmanian Museum and Art Gallery (TMAG). Cette institution encyclopédique réunit…