L'an dernier, la première édition de la foire Frieze Masters, à Londres, avait époustouflé par sa qualité, sa pertinence, son élégance. « A Frieze Masters, même les plus gros marchands vendent de l'art et pas de la marchandise », remarque un conseiller français. Cette année, le superlatif est encore de mise à un bémol près. Sans doute y a-t-il trop de petits stands et une vingtaine d'exposants superflus qui donnent un tour un peu serré à l'événement. Malgré tout, la foire londonienne qui a ouvert ses portes hier a trouvé le concept le plus ad hoc, celui qui égayera les amateurs : réunir le top du top des marchands d'archéologie, de tapis, d'art ancien, moderne et contemporain. L'ensemble est réjouissant, surtout lorsqu'il ménage de drôles de courts-circuits temporels entre le Christ de la Renaissance autrichien chez Sam Fogg (Londres) et celui, facétieux, de Martin Kippenberger représentant une grenouille crucifiée chez Zwirner (New York, Londres). Les visiteurs ne s'y sont pas trompés, venus plus massivement que l'an dernier. Les galeries aussi se sont bousculées au…