Nommée présidente du musée national des arts asiatiques- Guimet le 2 août, Sophie Makariou dévoile ses ambitions pour cet établissement.
S. H. Pourquoi avez-vous postulé pour prendre la direction du musée des arts asiatiques-Guimet, alors que votre parcours vous a fait évoluer dans le domaine des arts islamiques ?
S. M. J'ai postulé pour un autre métier : diriger un département au musée du Louvre et diriger un établissement public sont deux choses différentes. Mais, il existe des connexions. J'avais au Louvre, en partage avec Guimet, l'Inde moghole. L'Asie ne m'est donc pas étrangère. De plus, par goût, j'ai longtemps voulu étudier l'art chinois.
S. H. Comment concevez-vous le poste de chef d'établissement ?
S. M. Je ne viens pas pour être un conservateur de plus. Je suis un conservateur de métier, et je le revendique par mon approche, mais pas uniquement. Je préside à la destinée du musée et de son équipe en apportant une vision stratégique. Je désire que l'on écrive le projet scientifique et culturel du musée, jamais rédigé, tout comme que l'on planifie un plan pluriannuel de travaux. Depuis sa création, l'établissement public a souffert d'un sous-dimensionnement de son budget qui a amené à faire des choix, et à écarter certains…