Le Tripostal, à Lille, accueille la Galerie Emmanuel Perrotin pour son 25e anniversaire. Martine Aubry, maire de la ville, explique ce choix.
R. A. Pourquoi avez-vous pris le parti de ne montrer au Tripostal que des ténors du grand marché, François Pinault, Charles Saatchi, et aujourd'hui Emmanuel Perrotin ? Le choix peut surprendre de la part d'une mairie socialiste, surtout pour ce qui est de Saatchi, réputé prédateur.
M. A. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas qui sont ces collectionneurs, mais ce qu'ils ont. J'ai une passion aussi bien pour la Renaissance que pour la sculpture Han ou les artistes d'aujourd'hui. Je n'ai pas de tropisme pour le contemporain. Beaucoup d'artistes m'intéressent, beaucoup moins me touchent. À partir de là, nous avons réfléchi à comment montrer l'art contemporain. C'est difficile de faire une monographie. Mais, je ne comprends pas le débat tel que vous le posez : autant il y a une inflation des prix sur certains artistes, avec la mondanité qui va avec, autant il y a aussi une recherche des artistes les plus intéressants. On peut être d'accord ou pas avec le choix de ces personnalités, mais montrer leurs…