Le tribunal de grande instance de Paris a ordonné le 19 septembre, après douze ans de procédure, la restitution d'une partie des « biens historiques du trésor des rois de France » aux héritiers du comte de Paris. Décédé en 1999, Henri d'Orléans avait volontairement déshérité ses descendants en léguant ses biens à la Fondation Saint-Louis. La famille va ainsi récupérer de nombreux tableaux dont la valeur est estimée à « plusieurs dizaines de millions d'euros », selon les déclarations vendredi de maître Baratelli, avocat de deux des neuf enfants. Le tribunal a également annulé les donations du comte de Paris de 1976 et de la comtesse de Paris de 1977, comprenant les portraits de Louis XIII et de Louis XIV enfant par Philippe de Champaigne, le carnet de croquis que Louis XIV a réalisé à l'âge de sept ans, le portrait de la duchesse d'Orléans, le manuscrit des statuts de l'Ordre de Saint-Michel datant de la fin du XVe siècle, mais aussi un abrégé des finances de Louis XIV datant de 1682 en velours calligraphié, les aquarelles de Carmontelle et du prince de Joinville, le grand collier de l'Ordre de la jarretière et le service de porcelaine de Sèvres livré en 1840 à la reine Marie-Amélie. En revanche, les biens immobiliers, légués plus de trente ans avant leur contestation devant la justice, ne seront pas restitués. Il s'agit du château d'Amboise, de la chapelle expiatoire de Paris, du château de Bourbon-l'Archambault, et de la chapelle royale de Dreux.