À Rio de Janeiro, les calicots réclamant davantage de justice sociale ont disparu. Les problèmes de corruption et le piètre état des services publics restent d'actualité. Mais une page semble tournée. Même les menaces de manifestation émanant du groupe extrémiste des Black Blocs à l'occasion de la fête de l'Indépendance samedi n'ébranlent pas le moral des Cariocas. « Rio est habituée aux mouvements sociaux, à la violence. Ce n'est pas nouveau pour nous », confie le galeriste Pedro Mendes, de la galerie Mendes Wood. « Ce que nous vivons n'est pas si différent de ce qui se passe en France, réplique pour sa part Alexandre Gabriel, directeur de la galerie Fortes Vilaça (São Paulo). Vous avez aussi vos troubles sociaux, des grèves pendant la FIAC ou des voitures brûlées dans les banlieues. L'ambiguïté fait partie du Brésil, ce qui ne doit en rien arrêter la…