Il n'est pas évident pour un musée d'être la dernière étape d'une exposition itinérante ayant débuté un an et demi plus tôt. De fait, « Roy Lichtenstein », au Centre Pompidou, n'aligne qu'un tiers d'oeuvres communes avec la halte organisée quelques mois plus tôt à la Tate Modern à Londres (lire Le Quotidien de l'Art du 20 février 2013). « Le problème, ce n'est pas tant d'être la quatrième étape que la proximité géographique entre Paris et Londres. C'est difficile de garder les chefs-d'oeuvre », confie Camille Morineau, commissaire de cet accrochage chrono-thématique, ramassé, là où la Tate disposait de deux fois plus d'espace. De fait, le visiteur parisien ne verra pas l'ensemble des séries héroïques ou sentimentales auxquelles la Tate avait dédiée une salle entière, ni les toutes premières peintures de l'artiste. La concision a parfois du bon, puisque l'accrochage ne s'attarde que brièvement sur ses paysages inspirés de la peinture…