L'exposition de Loris Gréaud, à la fois au musée du Louvre et au Centre Pompidou, est l'un des événements de cette semaine à Paris. L'artiste nous présente en avant première son projet… sidérant.
P. R. C'est la première fois qu'un artiste est invité à exposer au Louvre et au Centre Pompidou en même temps. Comment avez-vous réagi à cette invitation croisée ?
L. G. À la base, c'était une volonté des deux présidents, Henri Loyrette qui a quitté depuis le Louvre, et le président du Centre Pompidou, Alain Seban, qui voulaient s'associer sur un seul et même projet. Ils ont fait appel à leurs commissaires respectifs, Marie-Laure Bernadac au Louvre et Michel Gauthier au Centre Pompidou. En ce qui concerne le Centre Pompidou, nous n'avions pas parlé d'un espace en particulier. Pour le Louvre, le musée le plus visité au monde, les premières recherches ont concerné l'espace sous pyramide. J'étais obligé d'être dynamique par rapport à cette visibilité. La volonté a été de s'implanter au coeur des deux institutions, que les oeuvres elles-mêmes contiennent une immédiateté, en sachant que l'entrée serait gratuite pour la double exposition, et que ces oeuvres s'adresseraient à tout le monde. Quelqu'un qui n'aurait aucune culture de la création contemporaine devait être face à une forme qui résiste et qui l'interroge. C'est quelque chose de très nouveau pour moi. Je suis plutôt dans des formes complexes, beaucoup de mes oeuvres sont cryptées ; ici, j'avais une volonté d'immédiateté.
P. R. Vous aviez aussi la volonté de ne pas monter une exposition classique réunissant des ensembles de pièces mais de présenter deux projets autonomes…
L. G. Il fallait que ce soit une seule exposition, que ce soit présenté ainsi. D'où le titre qui est un signe, un « 1 »…