À l'heure de Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la Culture, la cinquième édition du Printemps de l'art contemporain (PAC) révèle jusqu'en juillet le dynamisme artistique de la cité phocéenne autour d'une quarantaine de lieux d'exposition et de création. Il dévoile un maillage étonnement dense de structures de petites ou moyennes échelles, publiques, associatives ou marchandes, sur lesquelles pourrait s'appuyer le réveil artistique de la ville, bien que cette nébuleuse donne le sentiment de manquer de pilotage.
Solidement ancrés dans la scène marseillaise qu'ils ont bâtie avec des bouts de ficelles et une immense conviction, quelques figures tutélaires et discrètes garantissent dans de petits lieux une programmation de qualité. La galerie et maison d'édition Porte Avion, par exemple, imaginée en 1987 par des artistes, présente une exposition de Brion Gysin qui eut la vision de sa Dream Machine lors d'un trajet en bus en direction de Marseille (sur une route bordée de platanes irradiés par le soleil). La Galerieofmarseille, ouverte en 2006, invite Hervé Paraponaris vingt ans après son exposition de 36 objets volés et son arrestation pour recel, qui…