Quatre ans après la mise en place de l'enseignement obligatoire de l'histoire des arts à l'école, l'association des professeurs d'archéologie et d'histoire de l'art des universités (APAHAU) publie un livre blanc sur le sujet. L'objectif est clair : établir un premier bilan, qu'elle considère comme largement négatif, et faire des recommandations. Le constat est sans appel. « Il est regrettable que le nouvel enseignement ait maintenu et même accentué le caractère inégalitaire du système éducatif », peut-on lire au début de l'ouvrage. Bien que la réforme ait enfin donné une issue positive au combat mené depuis de nombreuses décennies par les historiens de l'art pour la reconnaissance de leur discipline, le programme mis en place en 2008 fait l'objet de toutes les critiques. Tour à tour sont dénoncés l'absence complète de l'archéologie, un programme évasif, la carence en professeurs spécialisés, des ressources pour les enseignants…