Le musée Mandet de Riom (Puy-de-Dôme) a rouvert cet hiver les salles de son deuxième étage consacrées aux collections du XIXe siècle, avec un parcours entièrement repensé. Au cœur de cette refonte, le Défilé des gueux, une fresque poignante de près de six mètres de long, signée de l’artiste riomois Alphonse Cornet (1839-1898). Présentée au Salon de 1886, elle met en scène un cortège de miséreux – vieillards, ouvriers, danseuse de rue, gens du cirque, peintre – défilant devant une allégorie de la misère aux allures de Pietà, sous la devise latine « Ave Regina miseri te salutant ». Dans cette nouvelle présentation, 35 œuvres inédites issues des réserves, sur un total de 75, enrichissent la visite. Dès l’entrée, un accrochage dense de paysages s’inspire des cabinets de collection. Plus loin, une salle met en avant les peintres orientalistes auvergnats, tandis que le parcours culmine avec le Défilé des gueux. Un dernier espace est consacré à Étienne Clémentel, maire de Riom et conservateur du musée dans les années 1920-1930, ami de Rodin et fervent défenseur de l’École de Murol. Fondé en 1866 et labellisé musée de France, le musée Mandet occupe deux hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, construits en pierre de Volvic. Ses collections couvrent une large période, de l’Antiquité au XIXe siècle, avec un département d’arts décoratifs contemporains inauguré en 2010. Le musée a récemment lancé une campagne de mécénat participatif intitulée « Adopte ta céramique ! », visant à restaurer ses 86 céramiques Campana.
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