Niché dans une usine de salaisons désaffectée du Pré-Saint-Gervais, le PRéàVIE va définitivement fermer ses portes à compter de septembre prochain. L'occupation de la fiche industrielle de 3 000 m2, attribuée à l'association Soukmachines par Est Ensemble et la Ville du Pré-Saint-Gervais fin 2018, était prévue pour être éphémère et doit laisser la place au projet du cabinet d'architectes Chartier Dalix, accompagné du paysagiste Coloco et de Cogedim, qui prévoit l'implantation de 97 logements neufs – dont 30 logements sociaux – et un espace vert. « Depuis trois ans, nous étions prolongés de trois mois en trois mois », explique Yoann-Till Dimet, fondateur et directeur artistique de Soukmachines, qui gère aujourd'hui trois tiers-lieux culturels : l'Éclair à Épinay, le Gros Lot à Gennevilliers et le PRéàVIE au Pré-Saint-Gervais. Et de poursuivre : « On devait rester deux ans au PRéàVIE et finalement nous sommes là depuis 6 ans et demi. Une fin, c'est toujours tragique, même si on savait que ça allait arriver. » En plus de la guinguette « qui a une clientèle gervaisienne », le lieu accueille plusieurs ateliers d'artistes et propose des bureaux. « On a très peu de temps pour se retourner et organiser notre départ. Par ailleurs, un lieu comme le PRéàVIE va vraiment manquer à la ville, on aimerait pouvoir le reloger sur le même territoire », conclut Yoann-Till Dimet.

© Sebastien Dolidon.