À quoi servent les Expositions universelles ? La rengaine n’est pas neuve… Hormis les premières de 1851 (Londres), 1855 (Paris) et 1867 (Paris également, qui vit la première participation du Japon, pays à peine ouvert sur le monde), qui avaient un rôle bien assumé de présentation des progrès des industries nationales, elles ont ensuite oscillé entre icônes architecturales et techniques (la tour Eiffel de 1889, tant décriée à sa création et dont une pétition d'écrivains demanda la destruction, l’Atomium de Bruxelles en 1958) et grands foires du divertissement, pas toujours noble (1900 avait une « Rue du rire » et l’on a présenté sans complexe des zoos humains jusqu’à l’entre-deux-guerres).
Et le climat ?
La question demeure, compliquée par un autre enjeu : la menace climatique, qui disqualifie les événements trop coûteux en matières premières ou générant des déplacements exagérés. Sur ce point, Osaka 2025 n’est pas franchement bon élève. Si elle se place sous le mot d’ordre de la technologie du futur et de son aptitude à nous faire mieux vivre, elle va provoquer 28 millions de voyages individuels, ce qui ne représente, il faut le rappeler, qu’environ la moitié de la fréquentation de Paris 1900 (50 millions) ou d’Osaka 1970 (64 millions), puisque la ville japonaise avait déjà mis le couvert il y un demi-siècle, avec Kenzo Tange en figure tutélaire. Si elle joue le jeu obligé du recyclage, elle fait en même…