Le Quotidien de l'Art

La copie reprend ses marques au musée

La copie reprend ses marques au musée
La première édition du Musée recopié lancée en 2016 par le scénographe Simon Gauchet et l’École Parallèle Imaginaire au musée des beaux-arts de Rennes.
© Julien Mignot.

Cette année, plusieurs musées français font la part belle à la copie. Pourquoi ce retour à une pratique qui ne date pas d’hier ?

La copie jouit d’une actualité phénoménale cette année. Entre le 21 et le 24 février, en amont de sa fermeture pour cinq ans, le Centre Pompidou a rassemblé 500 amateurs et professionnels, toutes générations confondues, venus immortaliser ses collections. Cette performance participative s’inscrit dans une initiative lancée en 2016 par le scénographe Simon Gauchet et l’École Parallèle Imaginaire au musée des Beaux-Arts de Rennes, qui puisera lui-même dans ses réserves, à la rentrée, pour expliquer le rôle de la copie dans la formation artistique du XIXe siècle.

Jusqu'au 23 juin, le musée Delacroix à Paris aborde également la question, dans un accrochage qui mêle des tableaux du romantique d’après d’autres peintres, et vice versa. Dès le 13 juin, le Centre Pompidou-Metz accueillera les créations d’une centaine d’artistes contemporains, préalablement invités à copier les chefs-d’œuvre du Louvre. Yan Pei-Ming et Claire Tabouret comptent parmi les têtes d’affiche de cette exposition-événement. Enfin, à partir du 7 octobre prochain, le musée de Cluny présentera « Le Moyen Âge du XIXe siècle. Créations, copies et faux dans les arts précieux ». L’occasion de faire le point sur quelques définitions.

Copie contre faux

Attention à ne pas confondre copie et faux. La principale différence entre les deux réside dans l’intention de l’auteur. Le copiste assume son statut. Le copieur, ou faussaire, prétend être quelqu’un d’autre. La copie est réalisée, à titre personnel, d’après un artiste ; le faux est présenté, le plus souvent à des fins commerciales, comme l’original d’un autre. La première admet une marge d’inventivité ; le second doit restituer le style d’un autre. Si la médaille d’officier de la Légion d’honneur ne figure pas dans l’Autoportrait (1840) de Delacroix conservé au musée des Offices à Florence, l'insigne apparaît dans la variante exécutée en 1846 par son ami et cousin Hippolyte-Charles Gaultron, coupable, en ce sens, d’une licence poétique. Dans l’ancien appartement-atelier de l’artiste…

La copie reprend ses marques au musée
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Article issu de l'édition N°3033