Le Quotidien de l'Art

Art Paris 2025 : un bilan en 10 transactions

Art Paris 2025 : un bilan en 10 transactions
Art Paris 2025.
© Photo Marc Domage.

La foire, qui a fermé ses portes le 7 avril dernier, a augmenté de 25 % son visitorat par rapport à l'an dernier, dépassant ainsi les niveaux de fréquentation atteints avant la pandémie. Retour sur dix ventes marquantes, conclues dans une variété de gammes de prix.

Le contexte n’était a priori pas favorable aux affaires. Le dernier rapport mené par Art Basel et la banque UBS, paru la semaine dernière, fait état de la contraction globale du marché de l'art (-12 %), liée entre autres à l’instabilité de la situation géopolitique à l’échelle globale. Une tendance qui se manifeste principalement par une chute des transactions haut de gamme (œuvres dont le prix dépasse le million de dollars) au profit de ventes à plus petits prix (moins de 50 000 dollars). Les structures de moyenne et petite taille se verraient donc plutôt épargnées face aux aléas du marché, ce dont a témoigné le bilan général du secteur Promesses, réservé aux jeunes galeries. Nombreuses d’entre elles ont fait sold out, telles que Prima, qui cédait une quinzaine d’œuvres vendues d’Héloïse Rival et de Bryce Delplanque (entre 2 000 et 7 000 euros). Dans le secteur général, les marchands proposant des œuvres sous la barre des 5 000 euros, notamment dans le domaine de la photo, ont dopé leurs ventes, un phénomène lui aussi relevé par le rapport Art Basel/UBS. Désireuse de « faire un pas de côté vis-à-vis de la photographie documentaire », la galerie Polka n'a ainsi pas regretté son retour sur la foire après 13 ans d'absence : celle-ci a vendu une trentaine d'autoportraits énigmatiques d'Éloïse Labarbe-Lafon (entre 700 et 3 600 euros) esthétisant les décors des chambres miteuses de motels américains. Binome, autre galerie spécialisée en photo, a cédé pour sa part 13 gravures par brûlure laser sur carton recyclé (de 3 900 à 4 800 euros) du photographe expérimental Laurent Lafolie, reconstituant l'atmosphère désolée des forêts incendiées. Enfin, des jeunes galeries n'ayant pas pignon sur rue ont affirmé y renouveler leur clientèle : la parisienne Louis et Sack, créée en 2020 et spécialisée dans les artistes asiatiques modernes et contemporains, a signalé avoir vendu 80 % des œuvres de son duo show d’artistes coréens, Lee Hyun Joung et Seungsoo Baek, à de nouveaux collectionneurs. Grâce à son positionnement plutôt francophone et européen, la foire a en outre été plutôt préservée des remous outre-Atlantique et des conséquences suite à l'annonce des droits de douane réciproques de Donald Trump, la semaine même de sa tenue. La présence déjà peu affirmée des collectionneurs américains a cependant été revue à la baisse en raison des incertitudes liées à la bourse : plusieurs galeristes ont ainsi confié que des clients ont annulé leur voyage à Paris au dernier moment ou ont décommandé leur réservation d'une œuvre, préférant attendre que la situation économique se stabilise. Sans égaler les montants faramineux proposés à Art Basel, la foire a aussi enregistré des ventes pouvant atteindre six chiffres dans le secteur général : la galerie Continua plaçait un Pascale Marthine Tayou pour 135 000 euros et la galerie Boquet un Picabia pour 120 000 euros. Le point sur les ventes effectuées lors de cette édition, tous prix confondus.

300 €

Thomas Lévy-Lasne, Projet de travail

MEL Publisher (Paris)

Pour sa première participation à la…

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