Dans l’exposition « Dennis Morris – Music + Life », les portraits de Bob Marley et des Sex Pistols (notamment Sid Vicious et John Lydon) sont beaucoup plus nombreux que ceux de Marianne Faithfull. Mais le focus qui est consacré à la chanteuse anglaise disparue en janvier dernier renferme des trésors. En témoigne cette couverture de son album Broken English sorti en 1979, déclinée au mur en bleu, jaune et rose. Une image devenue culte, tout en délicatesse, où la chanteuse est saisie au naturel, « juste un fauteuil et deux lumières », note le photographe d’origine jamaïcaine, dont les nombreux commentaires ponctuent la visite. Ces trois épreuves offrent une version pop de cette prise de vue originellement réalisée en noir et blanc. Les variantes de la séance sont aussi à découvrir sur la planche contact présentée en table-vitrine. Coproduite par la Photographers Gallery, qui la programmera à Londres l’été prochain, l’exposition révèle aussi un Dennis Morris témoin social de son temps. À peine sorti de l’adolescence, dans les années 1970, il capte l’âme des quartiers populaires de Londres à travers des portraits improvisés à domicile ou de photos de rue. Un autre volet qui fait le sel de cette exposition.
« Dennis Morris – Music + Life », Maison européenne de la Photographie, jusqu'au 18 mai.
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