Le Quotidien de l'Art

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José-Manuel Gonçalvès quitte la direction du Centquatre à Paris

José-Manuel Gonçalvès quitte la direction du Centquatre à Paris
José-Manuel Gonçalves.
M.ASTAR/SIPA.

« J'ai été et je suis toujours très heureux au Centquatre. Mais je veux continuer à être heureux ailleurs désormais », confie José-Manuel Gonçalvès, joint par téléphone. Aux rênes de cet établissement culturel de la Ville de Paris depuis 2010, le directeur a fait part de sa décision de ne pas se représenter pour un nouveau mandat, afin de se consacrer à d'autres projets. José-Manuel Gonçalvès va notamment rester directeur artistique et culturel du Grand Paris Express, vaste réseau de transport francilien, après avoir quitté ses fonctions le 14 septembre prochain. « Le Centquatre est un outil public et il faut aussi laisser à d'autres la possibilité de s'exprimer », poursuit-il. Situé dans le 19e arrondissement, le site abrite des salles de spectacle, mais aussi des espaces libres pour les pratiques artistiques, et se définit comme « lieu de résidences artistiques, de production et de diffusion d'arts pour les publics et les artistes du monde entier ». Il est fréquenté en moyenne chaque semaine par plus de 10 000 personnes. L'annonce du départ de José-Manuel Gonçalvès intervient un an après sa suspension provisoire début 2024, suite au signalement auprès de la mairie de Paris, dans le cadre d'une « procédure relative aux violences sexuelles et sexistes » de « faits susceptibles de revêtir une qualification pénale d’atteinte à la personne », qui « auraient été commis lors d’un déplacement professionnel »​​​​​, selon un communiqué de la Ville de Paris repris par l'AFP​​. Quatre mois plus tard, en mai 2024, José-Manuel Gonçalvès était réintégré, la procédure ouverte au parquet de Paris ayant fait l'objet d'un classement sans suite. Selon ce même communiqué, une enquête administrative, confiée à l'Inspection générale de la Ville de Paris, n'a par ailleurs « relevé aucun signalement ou témoignage dénonçant un comportement répréhensible » à l'égard des salariés ni des collaborateurs du Centquatre pour des faits « commis dans l’enceinte même de l’établissement public parisien », en particulier dans le champ des violences et harcèlements sexistes et sexuels.

Article issu de l'édition N°2968