Le Quotidien de l'Art

Fondation Cartier : après Marie-Claude Beaud et Hervé Chandès, une nouvelle ère à définir ?

Fondation Cartier : après Marie-Claude Beaud et Hervé Chandès, une nouvelle ère à définir ?
Marie-Claude Beaud, directrice de la Fondation Cartier, de sa création en 1984 à 1994, ici dans le parc de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, à Jouy-en-Josas, 1989.
© Photo Arnaud Baumann.

Alors qu’elle a récemment précisé ses projets ambitieux, dont un déménagement en plein centre de Paris dans moins d’un an, la fondation d’entreprise est appelée à faire évoluer le modèle mis en place par ses deux premiers animateurs.

L’actualité a parfois des raccourcis saisissants. En l'espace d’une semaine, deux des personnages centraux de la saga de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, qui vient de fêter ses 40 ans, sont sortis de scène.

Marie-Claude Beaud, la pionnière

Le 29 décembre, on apprenait le décès de Marie-Claude Beaud, à l’âge de 78 ans, après une série d’AVC. La native du Doubs a connu l’une des plus belles carrières de conservateurs du dernier demi-siècle, ne reculant pas devant les défis et les changements abrupts de parcours. Formée au musée de Grenoble à l’école du directeur Maurice Besset (1969-1978), elle donne ensuite une impulsion décisive au musée de Toulon (1978-1984). Après 1994, elle prend un pli international, avec une expérience compliquée à l’American Center de Paris (1994-1996), qui réduisait la voilure en même temps qu’il inaugurait le nouveau siège de Frank Gehry (actuelle Cinémathèque française), en pilotant la naissance du MUDAM au Luxembourg (2000-2009), puis en concevant la mue du Nouveau Musée national de Monaco (de 2009 jusqu’en 2021, quand elle prend sa retraite, voir QDA du 22 juillet 2021). Mais la partie la plus emblématique de sa carrière est sans conteste la décennie passée à la Fondation Cartier. Elle y est appelée en 1984 par son créateur, Alain Dominique…

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Article issu de l'édition N°2959