« Aujourd’hui, les métiers d’excellence pour les collégiens, c’est footballeur ou influenceur ! En même temps, la nouvelle génération, très connectée aux réseaux sociaux, connaît les produits finis (issus de l’artisanat d’art, ndlr), mais n’a aucune idée des métiers qui sont derrière. » Le constat de Bénédicte Epinay, déléguée générale du Comité Colbert, soulève un vrai défi : le vieillissement du secteur, également confronté à une pénurie importante de main-d’œuvre. Selon le baromètre de l’artisanat de la MAAF, la part des artisans de plus de 50 ans est passée de 32 % en 2012, à 41 % en 2020. Et la déléguée générale de poursuivre : « La génération qui travaille actuellement dans les ateliers va partir à la retraite dans quatre à cinq ans. Or, s’il n’y a aucune difficulté à recruter des adultes en reconversion, les jeunes sont rares. »
En écho, l’enquête menée par la fondation Bettencourt Schueller à l’occasion de son 25e anniversaire indique que pour 44 % des artisans d’art, recruter des jeunes talents et…