Comme l’avait montré l’étude publiée par le QDA à l’occasion de l’Art Market Day 2023 (réalisée par la chercheuse Nathalie Moureau, avec les données de Wondeur AI et le soutien d’Arte Generali), le marché américain est relativement peu accueillant pour les artistes étrangers. Si les lieux d’exposition en France sont curieux de ce qui se passe à l’extérieur, seulement 52 % des artistes présentés étant français, il n’en va pas de même de l’autre côté de l’Atlantique, où ce chiffre monte à 77 %. Pour s’y faire une place, un coup de pouce n’est pas malvenu. C’est le constat qui a présidé à la naissance en 1994 du dispositif « Étant donnés » : combinant environ 60 % de financement public (ministère de la Culture, Institut français, ADAGP, etc.) et 40 % de financement privé (divers mécènes parmi de grandes entreprises comme BNP et Chanel, ou les fondations Florence Gould, Ford ou Helen Frankenthaler, etc. et désormais AXA, partenaire exclusif), il ne fournit pas une contribution directe aux artistes mais aux institutions (musées, centres d’art, galeries, etc.) qui vont les exposer aux États-Unis.
512 artistes de la scène française
30 ans est un bel âge : rares sont les mécanismes d’aide qui ont atteint cette durée. Sur cette période, hormis un passage à vide en 2014-2016, toutes les années ont vu des projets engagés. Au…